23.11.2025 / Christmas Sessions
Laurent Voulzy

Partant dans l’aventure d’une élégante compression de la musique brésilienne à la manière de sa Rockcollection, déclaration d’amour au rock livrée en 1977, Laurent Voulzy, a résumé ainsi la situation, sur des paroles de son complice de toujours Alain Souchon : « Pour le cœur, la samba c’est bien ». « Les gens malheureux le sont moins », ajoutent-ils, comprenant que la samba, et la bossa nova qui en est une déclinaison, raconte souvent des chagrins d’amour en s’en riant suffisamment pour que la fête éclate.
Rythme, danse et philosophie de la vie, la samba est vagabonde. Née au 19 è siècle sur les pentes des mornes de Rio de Janeiro, elle s’est déployée tel un cerf volant multicolore dans le vent chaud des tropiques. Elle a grandi, entraînant dans ses filets le rock, le funk et tout ce qui lui paraissait apte à nourrir ses pulsions vitales, dont cette « nouvelle pulsion », la bossa nova. « J’ai vite compris que la bossa nova était une révolution. C’était très doux, très sophistiqué. J’allais écouter le Trio Camara rue Mouffetard. Depuis, l’influence brésilienne n’a cessé de m’accompagner. Dans Le Rêve du pêcheur, Le Soleil Donne, Slow Down, le groove est totalement brésilien. Et puis, je suis tombé complètement amoureux d’Astrud Gilberto », la chanteuse qui, avec le saxophoniste Stan Getz et le génie de la guitare Joao Gilberto, a créé en 1964 l’album-chef d’œuvre Getz/Gilberto. En 1974, Laurent Voulzy déclare sa flamme à Astrud, qu’il n’a jamais rencontrée, en lui composant une mélodie, Minha Song of You. Il reprend ici la chanson en duo avec Nina Miranda, co-fondatrice du groupe de trip-hop Smoke City.
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